Entretien
Entretien avec Francis Fortin pour « Cyberpédophiles et autres agresseurs virtuels »
En quelques mots, comment présenteriez-vous votre livre ?
Il s'agit d'un ouvrage de référence sur le phénomène de la pornographie juvénile sur Internet qui tient compte de la réalité du cyberespace et qui aborde les principales questions soulevées par les intervenants du milieu de la justice, des médias et de la société en général.
Une anecdote ou une histoire particulière est-elle liée à l'écriture de votre livre ?
Trouver le mot juste est souvent un défi quand le sujet d'un ouvrage éveille les passions. Les exemples de questionnement sur l'emploi d'un mot, de recherche d'une meilleure traduction, etc. seraient trop nombreux pour les aborder ici…
Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire cet ouvrage ?
J'étais à la recherche d'un ouvrage de référence sur la problématique, qui pourrait être recommandé à mes étudiants, mais aussi aux intervenants du milieu de la justice. Je voulais en fait écrire un livre actuel qui pourrait leur être suggéré pour répondre à leurs questions. Or, en regardant dans mes travaux de recherche, je me suis rendu compte que j'avais probablement assez de contenu intéressant pour en faire un ouvrage. Ainsi, en compilant ce que nous avions réalisé, Patrice Corriveau et moi, nous avons vu que nous étions en mesure de répondre au fameux « Qui fait quoi, où, quand, comment, combien et pourquoi ? » C'est qui a donné le coup d'envoi au livre !
Quels sont les écrivains et les œuvres qui ont le plus influencé votre travail ?
Les travaux de Max Taylor ont grandement influencé mon travail. Dans le torrent d'informations sur un sujet aussi controversé que la pornographie juvénile, il est souvent difficile d'obtenir des informations théoriquement et empiriquement « intéressantes ». Or les résultats des recherches de Taylor ont permis de mettre en lumière le phénomène, sans toutefois entrer dans le débat idéologique enflammé.
D'un côté plus ludique, et étrangement, je suis amateur de roman policier. Ainsi, évidemment, j'ai particulièrement savouré la nouvelle vague d'auteurs scandinaves comme Stieg Larsson. J'aime bien retrouver l'enquêteur Harry Bush sous la plume de Michael Connelly. Un Coben ou un King ne me déplaît pas non plus.
Avez-vous des rituels d'écriture ? Lesquels ?
Je suis plutôt du type boulimique d'écriture. J'ai tendance à écrire intensivement pendant quelques jours pour ensuite revivre un peu. Ça me rappelle l'époque de la rédaction de mon mémoire de maîtrise, il y a quelques années. Je m'exilais sporadiquement chez mes parents pour être certain de ne pas être dérangé. La seule personne qui avait une autorisation, c'était ma mère, qui venait me porter un sandwich ! Par la suite, je retournais à l'université pour discuter avec des confrères et me changer les idées (… et ne rien faire d'autre que réfléchir).
Par ailleurs, je dirais qu'il n'y a pas eu un seul café au lait qui ait failli à la tâche de me donner de l'inspiration !
Quels sont vos projets ?
Je travaille à une thèse de doctorat, qui consistera en une analyse quantitative et qualitative des images détenues par les collectionneurs de pornographie juvénile.
Étant chercheur associé au Centre international de criminologie comparée, je travaille actuellement avec le professeur Benoit Dupont sur un projet abordant les utilisations criminelles du Web 2.0, ainsi quesur un projet de recherche sur les pirates informatiques.
Avez-vous une adresse électronique où vos lecteurs peuvent vous écrire ?
Oui : <Francis.Fortin@umontreal.ca>.
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